La Police cantonale valaisanne note une réelle recrudescence des cas annoncés au guichet des différents postes de police du canton. Les agents de la capitale ne dénombrent qu’à eux seuls pas moins de 3 à 5 annonces par jour pour de telles escroqueries.
La cybercriminalité et les escroqueries sont devenues des menaces de plus en plus courantes et sophistiquées. Avec l’augmentation rapide des activités en ligne, les escrocs redoublent d’imagination et ne manquent pas d’élaborer de fins stratagèmes pour parvenir à leur fin. Pour protéger les utilisateurs et les entreprises contre ce phénomène, il est important de prendre des mesures préventives. La Police cantonale vous livre de précieux conseils.
Le premier réflexe à adopter et celui de faire preuve de bon sens et d’esprit critique. Il faut se poser les bonnes questions avant de cliquer, car après c’est déjà trop tard.
Voici une liste des escroqueries les plus répondues sur la toile des internautes valaisans ces jours-ci :
Petites annonces (anibis, MarketPlace, etc.)
Les escrocs usent d’astuces pour inciter leurs victimes à agir de manière irréfléchie ou pour les induire délibérément en erreur. Ces dernières rapportent souvent avoir eu le sentiment que quelque chose ne « tournait pas rond ». Il est important de prêter attention aux petites incohérences tel que le prix d’envoi qui serait supérieur au prix de vente ou encore de se fier à son instinct.
- Méfiez-vous des offres trop belles, de situations étranges ou propositions douteuses
- Ne jamais payer sans avoir physiquement vu l’objet. Arrangez-vous avec le vendeur pour vous rencontrer afin d’échanger l’objet convoité contre le paiement, cela vous permettra par la même occasion de vous assurer de la qualité de la marchandise
- Ne jamais payer en envoyant des codes de cartes à prépaiement telles que GooglePay ou encore des cartes PCS (Prepaid Cash Service)
- Les paiements par TWINT ne garantissent pas la bonne foi du vendeur, ni un remboursement plus facile en cas de problème
TWINT
Les utilisateurs pensent être les heureux gagnants d’un crédit de CHF 1’000.- sur leur compte TWINT. Les victimes reçoivent un message via leurs comptes sur les réseaux sociaux ou sur leur messagerie privée les invitant à entrer un code de participation directement sur leur application.
Toutefois, lorsque vous rentrez un quelconque code sous TWINT le montant ne vous est pas crédité mais bel et bien débité.
En règle générale, il faut être attentif aux codes reçus ou demandés par un tiers. Ceux-ci permettent de libérer une transaction financière ou autorise une action (création ou accès à un compte, facturation via le numéro de téléphone, SMS surtaxé, etc.)
Faux supports Microsoft
Un message invite l’utilisateur à contacter immédiatement l’assistance technique par téléphone afin d’éviter, soi-disant, un dysfonctionnement complet de l’ordinateur. Le numéro de téléphone présente un indicatif suisse (+41 22 xxxxx), ce qui n’est en réalité qu’une façade destinée à engendrer un sentiment de confiance chez la victime.
Si cette situation devait vous arriver :
- Ne jamais contacter ce numéro de téléphone
- Fermez votre navigateur et relancez-le. Dans la plupart des cas, le faux message disparaîtra
- Dans le cas contraire, coupez immédiatement la connexion internet puis éteignez l’ordinateur
- Ne jamais laisser une personne inconnue prendre le contrôle à distance de votre ordinateur
Crypto-monnaie
Les arnaqueurs tentent de vous persuader d’investir dans différents fonds financiers, notamment dans la crypto-monnaie. Les cas sont plus rares mais les préjudices sont beaucoup plus conséquents, cela avoisine les CHF 100’000.- par cas.
En prenant des mesures préventives et en travaillant ensemble, nous pouvons réduire les risques de cybercriminalité et d’escroquerie. La sécurité en ligne est l’affaire de tous.
