24 heures sur 24, les forces de la Police cantonale et celles du 144 interviennent sur différents événements afin de venir en aide aux citoyens ainsi qu’aux touristes à travers le canton. Point de situation avec le Commandant Christian Varone et le Directeur Jean-Marc Bellagamba.
Elle est excellente. Nous collaborons avec l’OCVS depuis des années avec des succès importants dans la gestion de crises ou lors d’événements graves. La complémentarité des compétences métiers de la Police cantonale et de l’OCVS sont aujourd’hui l’assurance d’une réponse sanitaire et sécuritaire rapide et appropriée aux différentes situations qui se présentent.
Je ne peux qu’utiliser le même adjectif au sujet de notre collaboration : excellente. Cette même qualité se retrouve dans le terrain comme au niveau de la ligne de commandement, gage d’efficience pour le bien-être de la population.
Ce projet est pour moi la concrétisation de la parfaite collaboration entretenue à ce jour avec les différents partenaires feux bleus du canton. Comme on le sait, le Valais est sujet à de graves catastrophes naturelles et autres accidents d’importance majeure. Pour rendre la gestion de crise la plus performante possible, il est indispensable que les moyens d’intervention soient déclenchés à temps et de manière parfaitement coordonnée. Ce sera le cas avec cette nouvelle infrastructure qui sera opérationnelle au printemps 2025.
Cette centrale constitue une amélioration de la proximité qui existe déjà mais qui sera vraiment physique et permanente entre la Police cantonale et l’organisation cantonale des secours sanitaires. Elle va nous permettre de nous connaître davantage les uns les autres et surtout de quotidiennement partager et comprendre les processus d’intervention de chacun.
Ils ne manquent pas. Face à une société en pleine mutation qui se digitalise notamment à outrance, il faudra constamment adapter nos moyens d’intervention à la réalité du terrain. Comme on le sait, le Valais est sous la menace d’un séisme d’amplitude majeure. Pour les forces d’intervention que ce soit sur le plan sécuritaire ou sanitaire, c’est un défi de taille qui demandera encore beaucoup d’efforts ces prochaines années.
Deux éléments sont à considérer pour être capables de nous adapter et de continuer avec sérénité et efficacité nos missions : la prise en compte de l’évolution sociétale mais aussi celle de la technologie.
Il faut distinguer ici deux cas de figure, soit les opérations de sauvetage qui relèvent de l’OCVS et celles concernant la recherche de personnes disparues qui relèvent de la Police cantonale.
Dans le premier cas, on se trouve dans l’urgence d’agir comme lors d’une avalanche qui tombe subitement sur une piste de ski en ensevelissant plusieurs skieurs. C’est vraiment un scénario où l’urgence est de sauver des vies. Le lead est ici clairement assuré par l’OCVS.
La situation concernant les opérations pour retrouver des personnes disparues est tout autre. Dans ce cas, l’alarme arrive à la Centrale d’engagement de la Police cantonale plusieurs heures après la disparition. On n’est plus ici dans l’urgence. C’est une enquête de police qui se met alors en place avec tous les moyens que cela implique.
Lors d’une action de sauvetage, nous savons clairement où se trouve la personne à qui porter secours. Nous intervenons rapidement et directement auprès d’elle. Par contre, lors de disparition, évidemment, des recherches doivent être entreprises et c’est bien le rôle de la police, rompue à ces expériences et dotée des meilleurs moyens technologiques qui est à même de retrouver les disparus. Nos moyens sanitaires peuvent être mis à disposition de la police si cette dernière les juge utiles.
Au XXIème siècle, ce sont les moyens techniques (localisation de natels, drones, hélicoptères, etc.) qui sont clairement déterminants et qui amènent le succès dans les recherche de personnes disparues. Les chiens restent un moyen d’appui qui s’inscrit dans le cadre des procédures d’engagement élaborées par la Police cantonale et l’OCVS et qui sont en place depuis des années.
Dans ces situations de recherches, nous devons utiliser les moyens les plus efficaces, les plus performants et les plus rapides. Il n’y a aujourd’hui « pas photo », on s’attend à ce que de plus en plus de personnes, connectées, seront retrouvées par les seuls moyens technologiques. Comme dans tous les secteurs de notre société, il faut accepter les changements, si nous voulons bénéficier de l’évolution. Il y va de l’intérêt supérieur du patient.
Je n’ai personnellement rien contre ces chiens mais le constat effectué avec la direction de l’OCVS démontre qu’ils n’ont malheureusement rencontré aucun succès durant ces 5 dernières années dans les opérations menées en commun pour retrouver des personnes disparues.
Le problème vient aussi et surtout du fait que leurs engagements malgré l’insuccès de ces derniers sont facturés aux familles des personnes disparues à hauteur de plusieurs milliers de francs. C’est difficilement soutenable.
Seul l’intérêt supérieur du patient doit guider nos choix. La question ne se pose plus en matière de résultats dans les situations de recherche entre des moyens technologiques efficaces et des moyens traditionnels décevants. Les moyens financiers sont limités et nous devons les utiliser au mieux pour mettre à disposition de la population ce qui va répondre efficacement à ses besoins. Toute autre approche se poserait en contradiction de ce qui nous est demandé en permanence dans nos politiques stratégiques, à savoir la mise en œuvre de dispositifs démontrant leur efficience, leur qualité et leur écononomicité.
Nous le constatons, la collaboration et l’engagement d’importants moyens par la Police cantonale et l’Organisation cantonale valaisanne des secours 144 sont très forts afin d’offrir un service de qualité, lorsqu’une vie est en danger, partout et 24 heures sur 24.